À la rencontre de Greta : ‘Le sentiment d’être apprécié, de toujours pouvoir s’adresser à quelqu’un.’

Une dame au caractère inflexible, qui se concentre sur l’essentiel? Faites la connaissance de Greta Vandewaetere, responsable de section. Elle ne rechigne pas à se retrousser les manches, mais s’interrompt volontiers pour une petite discussion: ‘Pourquoi changer quand on est content?’

Grandir ensemble

Greta a 53 ans, mais paraît un peu plus jeune: ‘Je travaille ici depuis 1999. D’abord au nettoyage des machines, puis à la découpe de la charcuterie. Mais les machines ont grandi, beaucoup de nouveaux collègues sont arrivés… J’ai donc suivi le mouvement. Même s’il ne faudrait pas que ça grandisse de trop (rires).’ Certaines choses ont évolué, d’autres non: ‘Avant, je coupais encore avec la machine manuelle. Puis les modèles automatiques ont débarqué. J’ai beaucoup appris de mes collègues, mais il faut aussi mettre la main à la pâte. On s’entend bien dans notre groupe. S’il y a un problème, on en discute et on s’en sort toujours.’

La variation ? Elle vient de la responsabilité

En tant que responsable de section, Greta chapeaute 6 collègues: ‘Le travail ne se limite pas à la découpe. Commencer par congeler la charcuterie, maintenir le niveau des stocks, imprimer les étiquettes… À chacun sa tâche : étiqueter les produits et les déposer dans le congélateur, préparer les machines et les alimenter… Personnellement, je forme les nouveaux venus et je leur confie des tâches. Comme ça, ils maîtrisent tout le flux.’ La responsabilité est de taille, mais Greta garde la tête froide: ‘Je fais encore de la découpe, je ne peux pas m’en passer (rires). Pourquoi changer quand on est content ? Le sentiment d’être apprécié, de toujours pouvoir s’adresser à quelqu’un. Voilà pourquoi je reste motivée.’

Autonomie et joie au travail

Ses horaires ne trompent pas: ‘Le temps ne passe jamais lentement et je sais être flexible. Personne ne m’attend à la maison, même si j’ai une relation à distance. Je tiens simplement à mon indépendance. Financièrement aussi.’ Elle n’est pas femme à s’en laisser conter, au travail non plus: ‘J’aime prendre l’initiative: quand la machine fait des siennes, j’essaie de m’en sortir moi-même avant d’appeler l’assistance. Il n’y a d’ailleurs qu’un homme dans mon équipe et les femmes sont assez nombreuses dans l’entreprise. C’est bien équilibré. Et oui, c’est de la bonne charcuterie qu’on découpe ici (rires).’

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Greta avec une de ses collègues.

Formation et technologie de pointe

Voilà qui nous amène au contrôle qualité: ‘On a un responsable qualité indépendant. Avant, le contrôle se faisait surtout en interne, mais il se passe tellement de choses… Pour suivre le rythme, on se rend régulièrement à des formations sur les procédures et les normes d’hygiène à respecter. Le but est de savoir quels allergènes sont présents dans la charcuterie et dans quel ordre il faut la découper.’ La pression reste gérable: ‘Avec l’automatisation, on en fait plus en moins de temps. Et le travail est mieux réparti, il devient plus agréable.’

Vie saine et alimentation équilibrée

Greta est-elle fan de charcuterie? ‘Je peux m’en passer. Disons que je ne suis pas une inconditionnelle. Je ne mange jamais de salami, par exemple. Du poulet aux herbes, oui. Avec les années, je mange de toute façon moins de viande. Mais ne le répétez pas (rires).’ Le moment semble venu de conclure: ‘Il y a bien sûr des coups de feu, mais je me sens plus à l’aise. Votre disposition d’esprit joue beaucoup aussi. Si la collaboration est bonne et si vous voulez aider les autres, par exemple. J’aime bien travailler ici. C’est une belle place et j’ai tout ce dont j’ai besoin. Bref, je suis heureuse.’